C’hwek eo bet ar c’housked e gwele blot hon teltenn faltazius. Rouez a oa an dud hag an noz a zo bet klouar. Kuitaat a raomp, Michèle ha me, paset nav eur da vintin. Kavout a raomp biroù an hent evit mont maez a gêr ha tremen dindan an hent-tro. Ha goude… ne ouiomp ket mui mat. Diouer a viroù ha kartenn resis ebet kavet evit ar lodenn Surgères / Tonnay-Boutonne. A-benn ar fin, pa gavomp unan e komprenomp n’eo ket biraouet koulz lâret. St-Jean-d’Angély da Saintes (é tonet a Deurgn) zo un hent darempredetoc’h met pennek ‘omp ha ne faot ket deomp kemer an hent-se !! En em goll a raomp… Un dihent pevar c’hilometr en ur lec’h dirouedad ha dizedennus. Ur drouksant hor boa ‘vehe bet diaes… Ha setu c’hoazh un trubuilh evidin : em lazhet en deus ma foellgomzer (nevez) ha ne ouian ket en adloc’hiñ, ankouaet genin ar c’hod pin. Dre voneur, get pellgomzer Michèle e c’hellan gervel er gêr ha, burzhud ! ma c’hengomzer a oui ma sekouriñ… E gwasked ar gwez ha freskder ar stêr Devise e tebromp merenn, disammet : adkavet eo an hent mat ha mont a ra ma foellgomzer a-vod.
Nous avons bien dormi dans le lit douillet de notre tente extraordinaire. Il y avait peu de gens et la nuit a été douce. Michèle et moi quittons le camping après neuf heures. Nous retrouvons le balisage pour sortir de la ville et passons sous la rocade. Et après… on ne sait pas trop. Ça manque de fléchage et de carte détaillée pour reconnaître l’étape Surgères/Tonnay-Boutonne. Et quand nous trouvons un chemin, il est évident qu’il n’est pour dire pas fléché. La portion St-Jean-d’Angély / Saintes (en venant de Tours) est plus fréquentée mais nous sommes têtues et nous ne voulons pas de ce chemin-là !! Nous nous égarons… Un détour de quatre kilomètres dans un endroit sans réseau et sans attrait. Nous avions le pressentiment que ce serait difficile… Et voilà qu’une autre tuile me tombe dessus : mon (nouveau) téléphone s’est éteint et je ne sais pas le relancer car je n’en connais pas le code pin. Heureusement, je parviens à appeler la maison avec le téléphone de Michèle et, miracle ! mon correspondant parvient à me dépanner… Soulagées, nous profitons de l’ombre et de la fraîcheur près du ruisseau La Devise pour déjeuner : nous avons retrouvé le chemin et le téléphone marche !

Emañ Lea é vont da skarzhiñ ar poubelloù e tachenn-kampiñ Surgères. [Léa va vider les poubelles au camping de Surgères.]
Un deltenn doare tipi a vehe bet farsus deomp ivez, met siwazh ne oa ket evit ar berc’hindourion. (Surgères) [Nous aurions aimé aussi la tente façon tipi, mais elle n’était pas dans le choix des pèlerins. (Surgères)]
Gwelet a raer mat pegen bras e oa teltenn « Out of Africa » amañ (Surgères). [On se rend bien compte ici combien la tente « Out of Africa » est vaste. (Surgères)]
Unan, daou, tri ! Prest eo Anaig da sammiñ he c’harg evit an devezh. (Surgères) [Un, deux, trois ! Anaig est prête à charger son sac à dos pour la journée. (Surgères)]
Iliz Breuil-la-Réorte : ne oamp ket sañset tremen dre-se tamm ebet ! [L’église de Breuil-la-Réorte : nous n’aurions pas dû passer par là du tout !]
Hor lec’h piknik e-tal ar pont àr ar stêr Devise. (« La Cailletière », Genouillé) [Le pont sur La Devise, lieu de notre pique-nique. (La Cailletière, Genouillé)]

Adkavout a raomp Lea a pa añtreomp e kêr Tonnay-Boutonne. Dilezet hon eus an hentigoù evit an hent eeunoc’h, mod arall n’hor bize ket he adtapet. Baleet he deus mat pa soñjer he deus kavet an tu d’ober ur chouk-ac’hoez !
Gozik 6 eur noz eo pa voutomp kloued glas-gris kambr-ostizion Marie-Thérèse Jacques e rakkêr Archingeay. Ur gwir oaziz eo an ti-feurm gwiniel ag ar Señtonj, savet er XVIIvet kantved, get ur jardin lec’h ma klever frond ar glisin ha n’eo ket ken kani ar c’hognag dre ma n’eus ket mui gwiniegi a-c’houde 1850, a lâr deomp hon ostizez. Alej a raomp hor pred (fer ha riz) rak n’hor boa ket miret koan hag é tebromp get Lea. Filajiñ a raomp get an ostizez koutant-bras da gontiñ deomp istor ar vro.
Distanusoc’h eo bet an devezh met ken hir èl dec’h. Noz vat !
Nous retrouvons Léa à l’entrée de Tonnay-Boutonne. Nous avons pris la route ordinaire pour nous raccourcir sinon nous n’aurions pas rattrapé notre pèlerine. Elle a bien avancé quand on pense qu’elle s’est même arrêtée pour faire une sieste !
Il est presque dix-huit heures quand nous poussons le portail gris-bleu de la chambre d’hôtes de Marie-Thérèse Jacques à l’entrée d’Archingeay. Cette ancienne ferme viticole saintongeaise de XVIIème siècle est une vraie oasis avec un jardin où l’on respire le parfum de la glycine et non plus celui du cognac car la vigne n’est plus cultivée à Archingeay depuis 1850, nous apprend notre hôtesse. Nous préparons notre repas (des lentilles et du riz) car nous n’avons pas réservé de repas du soir et nous le prenons en compagnie de Léa. Nous veillons avec notre hôtesse qui est férue d’histoire locale.
La journée a été moins chaude qu’hier mais tout aussi longue. Bonne nuit !

E familh ar c’haol-garv, Buglossoides purpuocaerulea : hag eñ e vez kavet ar bleu glas-se e Breizh? (Genouillé) [Dans la famille de la bourrache, le grémil bleu pourpre : le trouve-t-on en Bretagne ? (Genouillé)]
Dor Sant-Pêr e Tonnay-Boutonne. [Porte Saint-Pierre, Tonnay-Boutonne.]
Porrastell ar gambr-ostizion e Archingeay. [Le portail de l’accueil pèlerin d’Archingeay.]
Michèle dirak kambr-ostizion Archingeay. [Michèle, près de la chambre d’hôtes d’Archingeay.]
Na souezhus eo ar forn-glaou pe regezer-mañ en hor c’hambr e Archingeay. [Comme c’est étonnant cet antique potager à bois dans notre chambre à Archingeay.]
Ar glisin e bleu ha jardin glas ha sioul hor bod, e Archingeay. [La glycine en fleurs et le jardin verdoyant de notre gîte à Archingeay.]
Diskouezet he deus hon ostizez an daol-yenaat a veze implijet evit strilhadur ar c’hognag gwerso-bras, met n’eus ket mui gwiniegi e Archingeay. [Notre hôtesse nous a présenté cette ancienne table de refroidissement pour la distillation du Cognac en pierre calcaire, mais il n’y a plus de vignes à Archingeay.]

Laisser un commentaire